Sous le Joug d'un Malade en Liberté

Voici le récit d’une nuit désormais classique.

Super DX commence par booster les micros de la loggia, de la baie vitrée et de la boîte de nuit située au sous-sol de l’immeuble, afin que je profite de la musique, des chants et des cris des vacanciers dans tout le studio durant toute la nuit.

Puis peu avant que je me couche, il coupe l’alimentation électrique de l’ordinateur, histoire de créer l’ambiance. Il me laisse dormir une heure, et me réveille en créant une douleur dans la nuque telle que je dois me lever. Après trente minutes environ, je me recouche, je dors à nouveau une heure, et il me réveille de la même façon. Je me lève, je me recouche, et il me laisse dormir environ deux heures pour me réveiller par une toux violente. Je suis tellement épuisée que je n’ai plus la force de me lever. Alors il persiste, et pendant de longues minutes, par intermittence, il me fait tousser violemment. Je finis par me lever péniblement. Entre temps, il a coupé la TV dont le son me protège un peu.

Aurais-je la force d’aller voir le médecin cet après midi comme je l’avais prévu ? Je perds l’usage de mon bras, ma nuque est de plus en plus raide, et ma scoliose s’aggrave méchamment, car les muscles se raidissent au maximum et tirent sur la colonne vertébrale.

Super DX est un criminel qui régente ma vie en toute impunité.