mercredi 2 mars 2016

Dans les Alpes aussi, Vauban a Fortifié


En début de semaine, j’ai quitté le service des soins palliatifs où j’avais été accueillie quatre semaines plus tôt. J’ai eu l’occasion ainsi de découvrir l’univers hospitalier,  son organisation (un peu, comme peut le percevoir une patiente), et surtout l’accueil dévoué du personnel, son attention discrète, efficace et sans faille. Au fil des jours, je me suis amusée à observer les personnalités : il y avaient S. et ses airs d’intellectuelle (because lunettes) indifférente au pouvoir d’attraction de son prénom, F. et sa silhouette d’éternelle adolescente, L. qui pouvait mimer une entrée théâtrale (mais silencieuse) dans la chambre en adéquation avec ses horaires (elle travaille la nuit),  S. qui promenait ingénument ses airs de jeune fille de bonne famille, K., infirmière expérimentée qui savait filtrer avec intelligence les visites inopportunes, et d’autres encore douées chacune d’une bonne humeur et d’une courtoisie inoxydables … Toute l’équipe (environ 15 à 20 personnes)  œuvre dans le même but avec douceur et détermination : alléger moralement et physiquement les tourments des malades. Par ces mots simples et quelques anecdotes, je veux rendre hommage avec humilité à toute une profession (médecins, infirmières, aides-soignantes, agents de service) vouée au service des autres, dont on parle peu et qui, pourtant, est édifiante.
Lundi, je suis donc partie dans le nord du département, rejoindre un établissement de soins de suites et de réadaptation dans le parc des Ecrins. Anna à l’ambulancier : « Je serai peut-être indisposée par les virages » Son interlocuteur, jovial « Pas de soucis, je pilote un avion » !? Euh … C’est quoi le rapport ? Ben y’en a sûrement un, parce qu’elle n’a pas eu de nausées durant le trajet. Promis, quand Anna voudra survoler les Hautes-Alpes dans un avion de tourisme, elle ira solliciter son ambulancier à l'aérodrome de Tallard.
Je prends donc mes marques dans une nouvelle structure. Dés le deuxième jour, je me suis rendue à la bibliothèque avec un compagnon qui me suit comme mon ombre -une bouteille d’oxygène qui devrait participer à l’amélioration de la saturation en oxygène- que je place sur un déambulateur. Ainsi, j’améliore mon autonomie. Et je me suis inscrite à un atelier d’aquarelles, même si j’ai toujours été une nullité en dessin. Avec le temps, il devient urgent de réaliser ses vieux rêves. 
Mais aujourd’hui, la réalité me rattrape : le médecin-Chef du Service m’a informée qu’il souhaitait des examens complémentaires : radio pulmonaire et scanner.






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