Au début des années 90, Jean et
Youssef œuvrent ensemble pour combattre les mauvais desseins de ma famille et
de mon ex. Grâce à son tempérament un rien teigneux, Jean parvient très bien à
défendre mes intérêts et ceux de mes enfants.
A cette époque, je travaille à
l’Horme, et j’ai l’habitude d’aller tous les jours de la semaine après un court
déjeuner, prier à la chapelle du Carmel de Saint-Chamond. Un jour, je suis à
peine entrée que je perçois un ordre : « Viens t’asseoir, j’ai
quelque chose à te dire ». J’obéis et me rends disponible : je commence
toujours mes prières (très primaires) par cette disposition mentale. Et je
reçois ces explications : « Les enfants de Jean viendront vivre avec
lui. Ce sont eux qui le demanderont ; il ne doit rien faire. Tu lui diras
dés que tu pourras le joindre ». En arrivant à l’agence, je lui passe le
message tout en servant les clients. Et la chose inimaginable arrive. Peu après
16 heures le même jour, je perçois chez Jean un sentiment de joie, et il
m’explique que son ex-femme vient de téléphoner pour l’informer que ses enfants
veulent vivre chez lui.
Jean n’est pas vraiment perturbé
par l’annonce car il a l’habitude de me solliciter quand il se heurte à une
difficulté dans le règlement de mes problèmes. Je lui demande d’attendre le
lendemain, et entre temps, je prie. La solution peut venir pendant la prière, ou
quelques minutes voire quelques heures plus tard sous la forme d’une
intuition : on a le sentiment tout à coup d’avoir une illumination
(!), mais très vite je me rappelle que la petite idée de génie a
probablement été soufflée et me garde de m’enorgueillir.
Quand il s’agit de comprendre
(deviner ?) une situation qui paraît confuse ou bloquée, Dieu peut parler
à travers les textes de la Bible. Je prie soit en récitant, soit en lisant, et
je me rends ensuite disponible. Puis j’ouvre la bible, et je lis. Et
curieusement, le titre et/ou une partie d’un texte ou d’un psaume peuvent
interpeller et par intuition, je
l’associe à ce que je vis. En même temps, j’ai la conviction de l’exactitude du
message.
Cette forme de prière personnelle
n’engage que moi. Et Dieu me pardonne si mon tempérament cartésien cherche à
vérifier avant de prendre une décision.
Mais depuis quelques années, les
vertèbres cervicales vrillées « paralysent » quelque peu mon
psychisme, et la gymnastique mentale de la prière me demande un effort qui
induit un inconfort tel qu’il pourrait devenir douloureux. Alors je ne prie
plus, et çà me manque énormément. Car la prière est un formidable allié. Avec
Dieu, on est toujours gagnant. Psaume 22 (23).
* Titre emprunté à Jean d’Ormesson,
tiré de son livre « Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit ».
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