jeudi 23 juillet 2015

Il y a, au-dessus de nous, quelque chose de Sacré *


Au début des années 90, Jean et Youssef œuvrent ensemble pour combattre les mauvais desseins de ma famille et de mon ex. Grâce à son tempérament un rien teigneux, Jean parvient très bien à défendre mes intérêts et ceux de mes enfants.

A cette époque, je travaille à l’Horme, et j’ai l’habitude d’aller tous les jours de la semaine après un court déjeuner, prier à la chapelle du Carmel de Saint-Chamond. Un jour, je suis à peine entrée que je perçois un ordre : « Viens t’asseoir, j’ai quelque chose à te dire ». J’obéis et me rends disponible : je commence toujours mes prières (très primaires) par cette disposition mentale. Et je reçois ces explications : « Les enfants de Jean viendront vivre avec lui. Ce sont eux qui le demanderont ; il ne doit rien faire. Tu lui diras dés que tu pourras le joindre ». En arrivant à l’agence, je lui passe le message tout en servant les clients. Et la chose inimaginable arrive. Peu après 16 heures le même jour, je perçois chez Jean un sentiment de joie, et il m’explique que son ex-femme vient de téléphoner pour l’informer que ses enfants veulent vivre chez lui.

Jean n’est pas vraiment perturbé par l’annonce car il a l’habitude de me solliciter quand il se heurte à une difficulté dans le règlement de mes problèmes. Je lui demande d’attendre le lendemain, et entre temps, je prie. La solution peut venir pendant la prière, ou quelques minutes voire quelques heures plus tard sous la forme d’une intuition : on a le sentiment tout à coup d’avoir une illumination (!), mais très vite je me rappelle que la petite idée de génie a probablement été soufflée et me garde de m’enorgueillir.

Quand il s’agit de comprendre (deviner ?) une situation qui paraît confuse ou bloquée, Dieu peut parler à travers les textes de la Bible. Je prie soit en récitant, soit en lisant, et je me rends ensuite disponible. Puis j’ouvre la bible, et je lis. Et curieusement, le titre et/ou une partie d’un texte ou d’un psaume peuvent interpeller et par intuition, je l’associe à ce que je vis. En même temps, j’ai la conviction de l’exactitude du message.

Cette forme de prière personnelle n’engage que moi. Et Dieu me pardonne si mon tempérament cartésien cherche à vérifier avant de prendre une décision.

Mais depuis quelques années, les vertèbres cervicales vrillées « paralysent » quelque peu mon psychisme, et la gymnastique mentale de la prière me demande un effort qui induit un inconfort tel qu’il pourrait devenir douloureux. Alors je ne prie plus, et çà me manque énormément. Car la prière est un formidable allié. Avec Dieu, on est toujours gagnant. Psaume 22 (23).


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* Titre emprunté à Jean d’Ormesson, tiré de son livre « Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit ».



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