Le 10 mars, le notaire d’Aspres sur Buëch m’informe qu’il est
interdit de mettre en ligne sur le Web des correspondances écrites par des
notaires et tous documents émanant d’une étude notariale. Par mes agissements, « le secret professionnel n’a pas été
respecté et cela est extrêmement grave » écrit-il. Il me demande de
supprimer du blog « l’ensemble des
messages et des pièces relatives à la succession et au bail commercial ».
A défaut, il affirme que son confrère ne peut pas accomplir sa mission de
règlement de la succession ( ?!)
Afin d’accorder à ses propos tout le crédit qu’ils méritent,
j’ai contacté l’AFUTT (Association des Utilisateurs des Télécommunications)
pour connaître le nom du code qui légifère le Web et extraire les articles
relatifs à la mise en ligne de courriers rédigés par des Officiers
ministériels. Mais à ce jour, je n’ai pas de réponse. En début d’après midi, j’ai donc adressé un rappel à l’Association ; je lui demande une réponse rapide, car
j’explique que l’utilisation du blog comme moyen d’expression protégé par la Convention
européenne des Droits de l’Homme, se complique : « J’ai été contrainte d’ouvrir un autre blog sur une autre
plateforme où, comme sur l’administration du précédent, toutes les fonctions ne
sont pas accessibles ».
J’ai également écrit au notaire d’Aspres-sur-Buëch pour tenter
d’obtenir les renseignements. Après tout, s’il m’interdit de publier, c’est qu’il
connaît la législation ; ce qui paraît logique pour un homme de loi. Vous
ne croyez pas ?
Enfin, ma plume étant particulièrement alerte aujourd’hui, je
me suis rapprochée du notaire d’Autun, (celui chargé de la succession) qui, dans un courriel en date du
20 mars, m’enjoint autoritairement :
1) De
supprimer sur le blog tous les documents et informations qu’il contient,
2 2) De
prendre contact avec un nouveau conseil avec lequel il ne communiquera qu’après
les suppressions demandées !
La conclusion du message au ton fort méprisant souligne l’ordre,
dans le cas où je n’aurais pas compris : « Inutile de m’adresser un quelconque courrier ou mail ayant un
objet autre que cette information (le nom du confrère), vous n’obtiendriez aucune réponse ». De fait, depuis cette
date, le notaire s’en tient au règlement qu’il a lui-même édicté (j’ai vérifié) !
Mais les choses doivent avancer, que
diable ! Y’en a qui disent que les
lois sont faites pour être détournées, alors moi, je détourne : je saisis
mon stylo bien décidée à faire trembler l’étude. J’explique qu’une déclaration
n’étant pas un acte notarié, on ne peut m’obliger à me faire représenter par un
notaire. Jusqu’à preuve du contraire, je suis la fille de mes parents et la loi
ne permet pas de déshériter un enfant. Magnanime, j’ajoute que si le notaire
connaît des raisons réelles et objectives
qui ne lui permettent pas de remplir son rôle d’Officier ministériel désigné
pour régler la succession, j’attends qu’il m’en informe en précisant leurs
fondements législatifs. Elle est pas bien ma formule ?
Evidemment, je lui demande de me communiquer la référence des
textes qui légifèrent les blogs, en particulier la mise en ligne des documents
rédigés par les notaires. C’est lui qui a demandé au notaire d'Aspres-sur-Buëh de m’écrire,
donc, à mon avis, il est instruit !
Pour les curieux et les juristes avertis :
Bibliothèque
Documents
HARCELEMENT DOSSIER 2
DIVERS
LEGISLATION WEB
N.B. : les irrégularités dans la mise en forme ne sont pas de mon fait, et je ne sais pas les corriger ...


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