samedi 16 janvier 2016

Les Raisins de la Galère *


Je ne souffre pas de la solitude. Je m’entends bien avec moi-même et mes conditions de vie imposées n’entraînent pas de déséquilibre. Toutefois, au moment de la nouvelle année, je pense à tous les mails, SMS et autres viatiques que je pourrais utiliser pour présenter mes vœux. Alors je me décide à vivre dangereusement, et je me rappelle au bon souvenir de quelques amis dont la plupart arbore une discrétion que mes adversaires rassurés (si si, çà stresse un Dalton), qualifient probablement de louable.


Il y a quelques années encore, quelques indisciplinés répondaient à mes sollicitations. Puis ils se sont tus, hésitant toutefois à répondre à mes vœux de fin d’année. Et en 2016, c’est le silence total. J’espérais que mon magnétiseur, électron libre par tempérament, formation et équipement, ferait la différence. Mais non, il a choisi de se fondre dans la masse. Franchement, Yvan, je suis déçue. En même temps, je me dis qu’il y a certainement des raisons très convaincantes pour lui imposer une conduite. Oui, mais moi je ne veux pas le savoir, je n’accepte plus les règles du jeu ! Parce que, lecteurs, avouez quand même que je suis une partenaire de rêve : depuis des années, je me plie à un règlement que j’ignore !  A votre avis, c’est de la bêtise ou de la survie ?

Avec les années, je me suis habituée à comprendre les évènements de ma vie et mes quelques relations obligées comme une double lecture,  puisque je sais que tous mes moyens de communication et d’expression sont sous le contrôle de mes adversaires : il y a d’abord ce qu’on veut bien m’écrire ou me laisser entendre, revu et corrigé ensuite par mon intuition, Youssef et quelques irréductibles. Et parfois, je ne veux pas comprendre : on me dit que j’ai un cancer, alors je le soigne. Hier après midi, j’ai cherché à joindre le service de médecine nucléaire à Grenoble, sans succès. Alors j’ai voulu appeler le service puis le secrétariat de Pimprenelle à Gap, mais tous les appels ont eu le même traitement : deux courtes sonneries puis plus rien.

En attendant, Internet marchait hier soir, mais la TV était H.S., et grâce aux micros posés par Super DX, j’ai profité toute la nuit de sa musique. L’ homme ne dort jamais afin d’être certain de perturber mon sommeil en aggravant ses nuisances.


* Titre de Tahar Ben Jelloun





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