Sur la route d'Autun

Dans sa jeune enfance, Anna fait la connaissance de Claude avec lequel elle noue une relation d’amitié, qu’elle oubliera puisque leurs parents ne se fréquentent pas.

Les deux enfants grandissent, deviennent adolescents, et Claude, un jour, regarde passer Anna dans la rue, et se souvient. Afin de contribuer à la renaissance de leur amitié, il demande à son père d’intervenir, ce qu’il fait très facilement, puisqu’il n’y a que la porte du magasin à pousser. Oui, mais à l’intérieur, il y a maman Huguette qui refuse d’endosser le rôle de médiatrice auprès de sa fille. Claude s’en remet, poursuit de brillantes études et entre dans la vie active.

Au tout début des années 1990, Anna, au volant de sa voiture, arrive aux abords d’une commune proche d’Autun et ne remarque pas le panneau de limitation de vitesse. Soudain, un gendarme se place sur le bord de la route, lui fait signe de se garer « Madame, vous roulez à 80 km/h, vous êtes en infraction. Sortez s’il vous plait les papiers du véhicule ». La personne s’éloigne, monte dans son fourgon, tandis que Benjamin s’esclaffe : « Mamaaaaan ! çà va te coûter hyyyper cher ! » Anna se tasse dans son siège. Après quelques (longues) minutes, le gendarme revient et sans rien dire, redonne les papiers. Interdite par le silence ambiant, Anna questionne : « Et maintenant, je fais quoi ? » « Et bien, si j’étais à votre place, je bouclerais ma ceinture, et je repartirais sans rien demander ». Nouveau silence général. Alors Anna balbutie un au revoir tout en remerciant ( !) et démarre le véhicule.