vendredi 22 mai 2015

LES LAVOIRS


Les lavoirs font partie du patrimoine architectural des régions que les communes s'attachent depuis plusieurs années à restaurer.

Lavoir de Le Poet dans les Hautes-Alpes

A l'origine, le lavoir se résume à une simple pierre plate (ou planche) posée au bord d'un cours d'eau, après la source, de sorte que l'eau savonneuse ne puisse pas souiller l'eau potable.


A la fin du 18e siècle, la pollution (déjà) des fleuves, rivières et canaux induite par la révolution industrielle, entraîne la construction de bassins. Les épidémies de choléra, variole, typhoïde, tuberculose, obigent le parlement français à voter une loi en 1851 qui prévoit un crédit spécial pour subventionner, à hauteur de 30 %, la construction de lavoirs couverts dans les communes. Les lavandières y sont désormais à l'abri des intempéries ; elles y trouvent une distribution d'eau chaude, un endroit pour égoutter le linge, et parfois le sécher.


Les lavoirs sont gratuits ou payants suivant les communes. Ils peuvent être composés :

- de plusieurs bassins : en amont le rinçoir, en aval, le lavoir,
- d'un dallage tout autour du lavoir assorti d'une rigole,
- d'une pierre à laver inclinée vers l'eau, bordant la margelle du bassin,
- d'un étendoir : barre de bois ou de métal suspendue au dessus du bassin sur laquelle le linge est mis à égoutter,
- d'un toit pour protéger de la pluie et du vent,
- d'un banc en pierre adossé aux murs intérieurs destiné à recevoir le linge propre et les effets des lavandières,
- de latrines (plus rares) car garder les mains dans l'eau fraîche a un effet diurétique.

Les styles architecturaux de ces petites constructions sont d'une grande variété suivant les régions et périodes historiques. Il y a :

- les lavoirs à plots qui permettent de frotter le linge debout,


- les lavoirs à double côtés aux bords parallèles : un côté suit le bord de la rivière, l'autre se trouve sur le ruisseau où l'on peut régler le débit de l'eau,


- les bateaux lavoirs, édifice flottant amarré au bord du fleuve,


- les mairie-lavoirs construites au 19e siècle, classées aujourd'hui monument historique,


Lorsque le lavoir est situé sur le bord d'une rivière, il est équipé d'un mécanisme permettant de régler la hauteur du plancher en fonction du niveau du cours d'eau ; la planche sur laquelle la laveuse frotte le linge doit être en effet au raz de l'eau pour un rinçage aisé et efficace.

Après avoir trempé dans l'eau, le linge sale - Clic -  subit un premier savonnage, puis il est entassé dans un cuvier où il est recouvert d'une toile sur laquelle est étalée une couche de cendres. La lavandière verse de l'eau bouillante qui traverse le linge et s'évacue par un trou aménagé à la partie inférieure du cuvier. Cette eau est réchauffée et versée de nouveau sur le linge qui est ensuite rincé à l'eau courante. Pour s'agenouiller, la laveuse se sert de son bac en bois, appelé garde-genoux ou carrosse,

Clic  et  Clic

et de son battoir pour battre le linge. Un gros savon et une brosse complètent son outillage pour nettoyer d'éventuelles traces sur sa planche à laver. Une fois égoutté et essoré, le linge est étendu sur l'herbe des prés, ou dans les cours et les greniers. Son transport se fait dans une brouette, ou dans une charrette, ou encore dans une hotte.

Au XXe siècle, l'utilisation des lavoirs est progressivement abandonnée au profit des lessiveuses, puis à partir de 1950, des machines à laver. Les laveuses utilisent les premières lessives  Clic

"Moins blanc que blanc, c'est gris. Plus blanc que blanc ... je sais pas".


et les hommes confient leur chemise à OMO,



Un amoureux de sa femme décide, lui, de laver lui-même son maillot de foot. Il entre dans la buanderie, se penche quelques instants sur le lave linge, et demande :

- Chérie, quel cycle je dois programmer ?
- Çà dépend, qu'est-ce qui est écrit sur ton maillot ?
- PSG !

Matthieu 25 ; 14-30
C'est ben vrrrai çà !






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