C'est l'histoire d'un mec adulé par sa maman qui lui conte depuis sa naissance qu'il est le plus beau, le plus gentil, le plus docile. Elle ne lui dit pas qu'il est le plus intelligent, allez savoir pourquoi ... Il a une sœur de trois ans sa cadette, avec laquelle il joue volontiers jusqu'au moment où il juge qu'il est temps de tourner sa veste. Parce que son grand souci, c'est de rester le préféré de papa et maman. Et çà devient compliqué, car se développent en lui des sentiments ambigus et contradictoires : affection et jalousie. Il faut dire que la petite sœur est craquante : elle s'empoigne régulièrement avec leur mère, rouspète, pleure, ose dire tout haut ce qu'il pense tout bas (à moins que là l'auteur ne se laisse emporter par le lyrisme du roman), revendique ce qu'il ne veut pas demander.
Les décennies défilent, et les parents du mec en question décident de faire une donation de leur patrimoine aux deux enfants. Quelques années plus tard, la sœur découvre que la déclaration de succession paternelle présente des irrégularités pouvant laisser deviner qu'une autre donation a été signée en faveur uniquement du mec. Après le décès de leur mère, le notaire familial devrait contacter dans les jours qui suivent, les deux enfants, et expliquer à la sœur qu'elle est désormais propriétaire d'un petit immeuble ; la moitié du montant des contrats assurance-vie devrait être virée sur son compte dans les meilleurs délais. Mais que nenni ! Cinq mois plus tard, les notaires (trois) rechignent, chipotent, tapent du poing, du pied, font leur numéro : ils ne s'occuperont de la succession que si elle supprime de son blog toutes les informations et documents les concernant. La grande classe ! D'autant qu'ils ne produisent pas les fondements juridiques de leurs exigences. Alors la petite sœur se met à rêver. Elle imagine qu'au décès de leur mère, le mec a fait jouer l'autre version de la donation. Sans scrupule, il l'aurait dépouillée. C'est ce qu'on appelle un recel d'héritage.
Lecteurs, qu'auriez-vous fait à sa place ? Dés que l'âge des enfants de la petite sœur les aurait soustraits aux desseins diaboliques de leur grand-mère, je crois que vous auriez tout expliqué. Le mec en question aurait ainsi gagné la totalité du patrimoine familial, sans enfreindre la loi.
Moralité de l'histoire, formulée par une question : les cons et les méchants sont-ils d'abord tellement cons qu'ils en sont méchants, ou sont-ils si méchants qu'ils en deviennent cons ?
Bon, amis lecteurs, je vous laisse méditer cette grave question existentielle.
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