Dans les dernières années 1980, j’allais
chaque été à Paray-le-Monial. Le reste de l’année, je me joignais une fois par
semaine à un groupe de la Communauté de l’Emmanuel qui me familiarisa avec la prière.
Je pris l’habitude de me recueillir chaque jour, du moins quand mon activité
professionnelle et mes préoccupations de mère de famille le permettaient.
Quand je décidai de quitter le
domicile conjugal, j’ai su que Dieu ne s’y opposait pas. Alors que la situation
devenait périlleuse, j’ai vraiment eu le sentiment que les difficultés étaient
aplanies. Rapidement, je trouvai un appartement qui me plaisait, la banque me
permit immédiatement de travailler à temps complet, mon ex-mari modéra son
tempérament violent. Je fis mes cartons dans la sérénité, avec foi en l’avenir.
Pourtant, je n’avais pas un emploi très rémunérateur et je savais que je
devrais conduire à leurs termes l’éducation et les études de Clémence. Surtout,
je n’écoutais pas les sirènes qui tentaient de me persuader de mon erreur. La
séparation fut prononcée, et je n’ai jamais regretté ma décision. Bien sûr, les orages ne manquèrent pas de s’amonceler.
C’est alors qu’un jeune notaire entreprit de me protéger, moi (une petite
employée de banque) et mes enfants. J’allais prier chaque jour après un court
déjeuner, et une étrange collaboration s’établit : par télépathie, Jean m’expliquait
ses interrogations ; je priais, et
très souvent, je lui apportais ensuite la solution.
Plus tard, les séquelles des
fractures de ma chute du 22.02.1996 n’évoluèrent pas aussi défavorablement que
prévu. Depuis vingt ans, je fais face à des conditions de vie démentielles qui,
normalement, auraient dû m’anéantir depuis longtemps. Pourtant, je ne prie
plus, en raison de l’inconfort psychique induit par le déséquilibre des
vertèbres cervicales. Et parce que çà pouvait être une habitude, je ne
fréquente plus non plus les offices religieux. J’aimerais pourtant avoir
recours à la prière avant de prendre une décision, ce qui me permettrait d’avoir
une sorte d’aval. Quand on sait que Dieu nous accompagne, tout est différent,
même si parfois, nous ne comprenons pas toujours, dans un premier temps, l’itinéraire
qu’il nous conseille d’emprunter.
Mais je n’ai pas le sentiment d’être
abandonnée. Lors d’une prière d’effusion de l’Esprit Saint, Dieu m’a laissée
une boussole : des versets de la bible. Et puis il y a cette présence que
j’attribue à celle de mon ange gardien. Si je ne vivais pas dans la solitude,
est-ce que je la percevrais ?
Autrefois, je ne savais pas
Qu'il est des mots qu'on n'entend pas
Mais un soir une ombre est venue
Qu'il est des mots qu'on n'entend pas
Mais un soir une ombre est venue
Qui m'a dit : "Écoute un peu plus
Une voix te parle aux mots inconnus
Entends-tu
La voix du silence ?"
Je m'en suis allée promener
Les peupliers se sont penchés
Pour me raconter des histoires
Qu'ils étaient les seuls à savoir
Et le vent et la mer
Doucement me parlaient
J'entendais
La voix du silence
Et depuis j'ai vu des gens
Qui jetaient des mots à tous vents
Et qui discouraient sans parler
Qui entendaient sans écouter
En proposant des chants connus
Que nulle voix n'a jamais repris
Et leurs cris
Couvrent la voix du silence
Les hommes ne voient plus les fleurs
Ils en ont pris des rides au cœur
Ils espèrent en faisant du bruit
Meubler le vide de leur vie.
Mes mots tombent, sans un bruit
En gouttes de rosée
Étouffés
Comme la voix du silence
Toi tu dors à mon côté
Et je n'ose pas parler
De peur que mes mots se confondent
Avec le bruit que fait le Monde
Mais je t'aime tant
Qu'un jour enfin tu comprendras
Tu m'entendras
Dire les mots du silence
Une voix te parle aux mots inconnus
Entends-tu
La voix du silence ?"
Je m'en suis allée promener
Les peupliers se sont penchés
Pour me raconter des histoires
Qu'ils étaient les seuls à savoir
Et le vent et la mer
Doucement me parlaient
J'entendais
La voix du silence
Et depuis j'ai vu des gens
Qui jetaient des mots à tous vents
Et qui discouraient sans parler
Qui entendaient sans écouter
En proposant des chants connus
Que nulle voix n'a jamais repris
Et leurs cris
Couvrent la voix du silence
Les hommes ne voient plus les fleurs
Ils en ont pris des rides au cœur
Ils espèrent en faisant du bruit
Meubler le vide de leur vie.
Mes mots tombent, sans un bruit
En gouttes de rosée
Étouffés
Comme la voix du silence
Toi tu dors à mon côté
Et je n'ose pas parler
De peur que mes mots se confondent
Avec le bruit que fait le Monde
Mais je t'aime tant
Qu'un jour enfin tu comprendras
Tu m'entendras
Dire les mots du silence
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