Je suis
sur le point de confier à Square Habitat, l'agence immobilière du Crédit agricole, la location de l’appartement
que j’occupais à Saint-Etienne. Avant la signature du mandat, j'ai envoyé à ALPAVOCAT le résumé du contexte en espérant qu'il puisse apporter un éclairage nouveau sur les
difficultés de la succession.
Il y a un an environ, je prends
la décision de vendre l’appartement que j’occupais à Saint-Etienne depuis 2011,
déserté en raison des
nuisances de mes voisins. Je le note sur le blog où j’écris comme sur un
journal personnel (une démarche salutaire).
Puis Super DX cible les yeux,
tellement que je suis victime d’une occlusion visuelle : une tache de
couleur beige sur la cornée de l’œil droit m’interdit de prendre la voiture. C’est
alors que mes enfants, avec lesquels je ne communique plus depuis trois mois, réapparaissent
et se proposent de faire 250 kilomètres pour assurer mon ravitaillement puisque
je ne peux pas descendre à Veynes. Et ils s’emploient à me convaincre de louer
l’appartement plutôt que de le vendre. Ils promettent de faire les cartons et
de le proposer ensuite à la location. Je réfléchis
et me souviens qu'en 2010, faute de trouver un acquéreur, j’avais dû brader l'appartement précédent situé pourtant dans un quartier référent. C'est la raison pour
laquelle j’accepte, tout en songeant aux micros qui truffent les lieux,
invisibles mais peut-être détectables même lorsqu'ils sont désactivés. Avant
de nous quitter, je laisse entendre que je souhaite un bail notarial.
Quelques semaines plus tard, je trouve dans ma
messagerie deux documents que le beau-père de Clémence (ancien agent
immobilier) a eu la gentillesse de lui faire parvenir à mon attention :
- les conditions générales d'un bail de location
meublée à usage d'habitation principale,
Toutefois, n'ayant pas les connaissances
requises pour en débattre avec pertinence, je persiste à vouloir confier au
notaire la rédaction et la signature du bail.
Après une annonce rédigée par Benjamin, une jeune
cadre se déclare intéressée par la location du bien qu’elle souhaite occuper rapidement. N’ayant que deux semaines
avant la date butoir, je reçois le bail (bien rédigé, très complet, 16 pages)
envoyé par mes enfants avec tous les diagnostics : je n’ai plus qu’à
signer. Je demande toutefois un rendez-vous au notaire pour signer en son
étude.
Vingt minutes plus tard, Benjamin m’appelle pour m’informer
que la jeune locataire vient de lui signifier son désaccord pour signer le bail
chez le notaire en raison du coût ; elle aurait laissé entendre qu’elle
pourrait se désister. Aussi, pendant de longues minutes, mon fils tente de me
faire renoncer à mon projet. De guerre lasse, je décide de prendre à ma charge
la totalité des frais notariaux et j’informe la jeune femme en lui demandant de
repousser son emménagement d’une semaine pour pouvoir « caler » nos
rendez-vous chez nos notaires respectifs. N’ayant pas de réponse, je la relance
pour lui dire qu’elle pourra maintenir son déménagement à la date souhaitée. Mais
malgré deux rappels, la personne reste silencieuse. Explications de Benjamin :
quand on est jeune, on n’aime pas s’embêter et perdre du temps à aller chez un
notaire ! Élégamment, on me souffle
que l'état de santé de Mamy s’aggrave et que je risque de me retrouver avec un
immeuble qui ne rapporte plus qu'un seul loyer et un appartement à
Saint-Etienne vacant. Je résiste. Mamy décède quelques jours plus tard.
Je pose alors la question : ma signature sur des
actes légaux susceptibles d’enregistrement par un officier ministériel
serait-elle gênante ?
* Titre du livre de Italo Calvino
N.B. : Curieusement, je ne parviens pas à modifier l'interligne du 3e paragraphe. Je ne comprends pas ...

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez laisser vos avis, vos remarques, vos traits d'humour.