Il semblerait que, plusieurs
siècles avant JC., les romains éprouvent déjà le besoin de fuir la cité. Ils transforment
de nombreuses propriétés agricoles en « villae », de préférence près
d’un plan d’eau comme en témoignent certaines fresques de Pompéi.
Au moyen âge, l’individu occupé à guerroyer
ou à survivre pour les plus pauvres, ne songe qu’au quotidien, et pour lui, la
notion de vacances n’existe pas. Le Christianisme prêchant les vertus du
travail et de l’humilité n’encourage pas l’oisiveté considérée comme la mère de
tous les vices. Toutefois, pour ne pas déroger à leur rang, les nobles ne
doivent pas produire ni commercer. Ils adoptent alors un mode de vie en
alternance : l’hiver en ville dans leur hôtel particulier, à la campagne
dans leur château à la belle saison.
A partir du 18e siècle, ils vont
être imités par les bourgeois, et au 19e siècle, toute l’aristocratie
et la bourgeoisie d’Europe occidentale laissent leurs demeures principales vacantes pour rejoindre des résidences
secondaires, profiter de la nature, des bienfaits du climat marin ou
montagnard. Les Britanniques découvrent les Alpes, la Côte d’Azur, Biarritz,
lancent la mode des villes d’eaux. Le tourisme et son industrie est né. On
imagine des guides, des itinéraires (le Guide Bleu). Des forfaits vacances sont
offerts sur les billets de train, des casinos s’ouvrent près des lieux les plus
prisés des touristes, des stations balnéaires voient le jour.
Au XXe siècle, de plus en plus de
travailleurs revendiquent le droit à un repos estival. Avec le Front Populaire,
ils obtiennent en 1936 deux semaines de congés payés, puis trois en 1956,
quatre et cinq semaines en 1969 et 1981. Désormais, le salarié peut travailler pendant toute l’année avec enthousiasme en rêvant à ses vacances estivales. Je
vous souhaite un bel été.

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