Le manteau blanc du massif régresse progressivement. Il n'y a plus de neige au village (1100 m) et à la station (1500 m) on aperçoit par endroits les roches et la prairie. Tandis que les skieurs profitent encore de toutes les pistes du domaine, l'eau de la fonte des neiges alimente régulièrement les ruisseaux, torrents et rivières.
(faire défiler les photos plutôt que la vidéo)
La Béoux est un cours d'eau du Dévoluy qui prend sa source au sud-ouest du massif et qui est la réunion d'une multitude de ruisseaux épisodiques ; son principal affluent s'appelle le ruisseau de Mouche-Chat. Ce torrent arrose le village de La Cluze, puis se dirige en direction du sud pour se jeter à Veynes dans le Petit Buëch (comme Aspres-sur-Buëch, sauf que c'est le Grand Buëch qui coule dans le village de mon notaire).
Comme la plupart des torrents, le Petit-Buëch naît dans un cirque à l'extrémité sud-est du versant méridional du Dévoluy, d'un ensemble de petites sources. Voici un florilège des quelques noms croquignoles ou poétiques de ses affluents : L'Epervier, la Bachassette, Torrent de Blache Coq, Torrent de la Crotte, Torrent des Mélèzes, Torrent de Saint-James (!?), Ruisseau de Champ Loubet, La Sigouste ... Il bifurque ensuite vers le sud-ouest, reçoit la Béoux, et se jette, après 44 km dans le Grand Buëch en amont de Serres, une commune des Hautes-Alpes qui fait partie du Parc naturel régional des Baronnies provençales. Clic. Reclic.
Les torrents sont des cours d'eau rapides, temporaires ou permanents. On distingue trois parties :
- le bassin versant ou bassin de réception, qui est souvent un ancien cirque glaciaire modelé par le ravinement et les éboulements où les eaux confluent,
- le chenal d'écoulement étroit en V, assez rectiligne et à forte pente,
- le cône de déjection -lieu de sédimentation où la vitesse du débit ralentit- qui repousse le lit de la rivière. Là, les eaux du torrent peuvent s'écouler en nappe ou se répartir en branches divagantes.
Au moyen-orient, le Jourdain naît lui aussi dans les montagnes (celles du Liban) et s'écoule dans une direction nord-sud sur plusieurs centaines de kilomètres pour se jeter dans la mer morte. Ses principaux affluents sont le Yarmouk formé par la réunion des eaux de nombreux torrents des monts Hermon jusqu'au massif de l'Hauran, et le Jabbok ou torrent de la Pérée dans l'ancien pays des Ammonites.
Les rives du Jourdain vers 1900
Près du fleuve appelé en arabe Nehar ha Yarden ou la rivière du Jugement, vivaient au temps de Jésus-Christ, les esséniens. On pense que cette secte pourrait avoir eu une influence sur Jean le Baptiste qui prêchait et pratiquait sur les rives un rite d'immersion appelé baptême, censé consacrer l'entrée des adeptes au sein du groupe d'ascètes juifs (Matthieu 1, 3-17). L'historien juif Flavius Josèphe précise qu'il prétendait seulement laver le corps de ceux qui avaient préalablement purifié leur âme en pratiquant la justice.
Pour les musulmans, Jean le Baptiste est un prophète. Pour les chrétiens d'orient et d'occident, c'est un saint fêté le 24 juin. Les origines de la Saint-Jean-Baptiste remontent à l'Antiquité quand les peuples célébraient le solstice d'été et qu'ils allumaient à cette occasion, des feux de joie en l'honneur de la puissance régénérative et curative du soleil. Elle est importée en Amérique par les colons français qui la fêtent pour la première fois sur les côtes de Terre-Neuve en 1606, et deviendra à partir de 1834, la fête nationale des canadiens français. Clic.
Le Grand Buëch
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